L'architecte Charles Pictet a fait coup double hier soir. Avec son projet de délocaliser la gare de la Praille à Colovrex, il a séduit l'auditoire de l'Institut national genevois, dont la salle de la Promenade du Pin était presque comble. Il a aussi relayé la campagne de la section genevoise de la fédération des architectes suisses qui'il préside et de la Fédération des architectes et ingénieurs pour que Genève se dote enfin d'un architecte cantonal. L'architecte cantonal est un serpent de mer cantonal, le dernier en date remonte à l'éphémère conseiller d'Etat Philippe Joye. C'est une réponse possible, a brièvement développé le père du premier concours de La Praille, aux difficultés que traverse le canton pour mettre en oeuvre les grands projets tels que celui de la Praille Acacias Vernets: "Les politiciens n'ont que la quantité de logements à la bouche. Il manque un discours sur la qualité, il manque une culture de la construction."
Brillant par leur absence, les politiciens en ont pris pour leur grade hier soir.